dimanche 19 janvier 2014

NAPLES: L'enfant rebelle de l'Italie


"Vois Naples et puis meurs." Goethe

On cherchait une nouvelle destination, une ville intéressante et facile à visiter, une ville romantique, pas de métropole, de préférence dotée de petites rues étroites médiévales,
une ville avec un climat agréable même en plein hiver : Naples est un excellent compromis.

On arrive à Naples vers 10h. Si on pouvait dormir un tout petit peu dans l'avion c'aurait été idéal mais impossible ! On confirme encore une fois que les Italiens sont vraiment très bruyants.
D'ailleurs, dès qu'on arrive en ville, lorsqu'on imite la façon dont ils parlaient pendant tout le trajet, une dame Italienne assez âgée s'approche de nous et puis nous demande où se trouve la poste (!).

Neapolis > Naples : Une colonie grecque
 
A Naples, on sent une personnalité qui fonctionne toujours à l'ancienne.
Des bâtiments en ruine, pas soigneusement entretenus, le linge tendu aux balcons, malgré la présence de grandes surfaces l'épicerie du quartier qui survit en bas des immeubles, des enfants qui jouent en plein milieu de la rue, comme dans notre enfance, tout est à l'ancienne...

De l'autre côté, Naples a un autre visage, un caractère d'une grande ville, d'un métropole.

Toutefois, on dirait qu'elle résiste pour ne pas vraiment devenir une métropole...
Naples choisit de vivre au jour le jour, comme elle le sent, sans suivre les règles d'une grande ville.

Naples, c'est comme l'enfant rebelle de l'Italie.

Via S. Biagio dei Librai: Crèche de Noël Napolitaine

Cette période de l'année est très sollicitée par des touristes Italiens, car cette fameuse rue, Via S Biagio dei Librai est réputée par ses marchands de santons pour la période de Noel.





Notre hôtel Palazzo Documani est au coeur de la ville historique.
Une chose fascinante à Naples, ce sont ses belles et gigantesques places Napolitaines.

Comme c'est une ville médiévale, parfois la ville nous coince dans ses petites rues étroites. Difficile de s'y déplacer. Parfois, elle offre une grande place pour nous faire respirer, comme si elle cherche à se faire pardonner pour la manque de place dans ses petites rues.

Ce sont les couleurs qui donnent un air mélancolique à Naples?

Je ne sais jamais quelles sont mes opinions exactes sur un sujet jusqu'à ce que je le rédige.
Il y avait quelque chose qui me rendait paisible et heureuse dans cette ville, néanmoins je ne savais pas ce que c'était...
Maintenant que je le rédige je le sais: Les couleurs de la ville.

La ville est comme si on l'a peint en rouge et jaune.

La magnifique harmonie du rouge et du jaune...

Le rouge, qu'est-ce que tu es passionné? Tu brûles partout tu traverses...
Le jaune, qu'est-ce que tu es calme et équilibré? Une personnalité forte sans ego...

Certaines couleurs ont un pouvoir; un pouvoir de susciter des émotions puissantes. Ces couleurs s'infusent tellement dans notre inconscience qu'on finisse par aimer cette chose de ces couleurs.

La parfaite équilibre de rouge et jaune me rappelle cela.

Tandis que le rouge est fort, agressif, passionné, capable de nous dominer, difficile à dompter, à contrôler; le jaune tout passif, calme, un état d'esprit, se laisse aller s'effacer par le rouge.
Il équilibre l'ego du rouge. Cette attitude met en avant sa propre valeur.
Et cette harmonie donne un festin aux yeux. En tout cas, aux miens...








































































Lorsque nous sommes en plein centre de la ville bruyante, on tombe en permanence sur un très
vieux bâtiment avec une superbe cour à l'intérieur. Tout d'un coup, on se sent isolé des mouvements et du bruit.




















































En 1943, lors de la seconde guerre mondiale, Naples est la ville la plus bombardée de l'Italie.
Malgré cela, on a l'impression que la ville a bien résisté, on dirait qu'aucune pierre n'a bougé.

On dirait que Naples reste toujours une ville médiévale avec tous ses aspects.
Les bâtiments en plein centre de la ville sont en mauvais état, ils ne sont même pas rafraîchis depuis, je dirais, des siècles...
Puisqu'ils continuent à exister dans cet état, on dirait qu'il n'y a aucune amende imposée par la mairie d'avoir abîmé la beauté, l'image et la personnalité de la ville. 






























Comment on connaît les Italiens? : Ils ne s’arrêtent jamais pour nous laisser le passage.  

On est devant un passage piétons. On attend, on attend, on attend.... non ils ne s'arrêtent pas.
On se demande désespérément: "Ils ne vont jamais nous laisser passer n'est-ce pas?" "Je ne crois pas."
D'ailleurs on remarque une chose, il n'y a personne sauf nous qui cherche à traverser la route sur un passage piétons.

Les conducteurs Italiens sont plutôt dans cet état d'esprit: Ce sera pas moi qui perdrai du temps en les laissant passer, je me dépêche, c'est le problème de la voiture suivante maintenant, non ce sera pas moi, non ce sera pas moi, ce sera pas moi...

Nous avons même vu une voiture qui ne laissait pas passer un grand bus. Il est d'accord avec l'idée que le bus peut bloquer tout le trafic plutôt que de perde une seconde.

On se jette dans le passage de piétons en faisant un signe de "Stop" avec nos mains. Sinon, impossible.

Cette fois-ci on se débrouille, mais c'est épuisant.
Chaque fois c'est la même histoire, chaque fois c'est la même bataille...
C'est la même panique qu'ils vivent, non ce sera pas moi qui s'arrête, non ce sera pas moi, c'est le problème de la voiture suivante pas la mienne...

Enfin une pause pizza.

En suivant les conseils de mes chers amis Emilia et Paolo, on se dirige vers la Rue dei Tribunali où se trouvent les meilleures pizzerias de la ville. Notamment une pizzeria nommée SORBILLO
On monte la Rue Toledo, on traverse la fameuse Place Bellini et hop on y arrive.

Non mais j'hallucine.... Il y a du monde devant Sorbillo, au moins 50 personnes en attente, en plus il commence tout just à pleuvoir. Malgré cela les gens ne bougent pas, ils attendent.
 
 Non mais, ça va pas la tête, c'est juste un morceau de pizza, à manger debout en plus...
(Apparemment les Italiens ne sont pas d'accord, il y a un morceau de pizza, un morceau de pizza hein! )

Bon, mais nous on n'a pas cette patience d'attendre une heure pour une pizza. On cherche un autre resto sur la même rue. Et on le trouve en suivant une dame Italienne qui venait d'acheter des pizzas à emporter.
On lui demande immédiatement: "Où est-ce que vous avez acheté les pizzas?" Ohhhh enfin...


En sortant de la pizzeria, on visite une des cathédrales le plus réputé: Gesù Nuovo
A l'intérieur il y a la statue d'un médecin qui a été récemment béatifié.
Les murs extérieurs du cathédrale sont spéciaux aussi, comme s'ils étaient conçus pour se protéger en cas de guerre.




































L'épatant visage de Naples














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