jeudi 23 janvier 2014

AIDA à l'improviste et galanterie Italienne: TEATRO di SAN CARLO

Teatro di San Carlo > le plus vieil opéra-théatre d'Europe et un des plus prestigieux du monde entier.

Un théâtre splendide, éblouissant, magnifique, "stunning"...





























Impressionnée par l'architecture du théâtre, on fait d'abord un tour autour. Et puis on jette un coup d’œil au programme au cas où on pourrait improviser un... Opéra ce soir?

On voit que la répétition finale ouverte au public de l'opéra AIDA de VERDI est en vente.

Mais... Qu'est-ce qu'on va mettre?
Je n'ai pas prévu une belle robe noir accompagnée d'une paire de chaussure élégante.
Mais sérieux, comment on fait? On s'en fout de l'apparence et on y va n'est-ce pas?

Ce sont des expériences qui nous enrichissent pas des produits...

On n'aurait sûrement pas vécu autant d'histoires, autant d'expériences si on n'était pas en recherche de spontanéité.

La vraie richesse est relative à la variété des expériences qu'on se fait vivre...

AIDA au TEATRO di SAN CARLO

Le meilleur endroit pour regarder un Opéra devrait être le premier ou deuxième étage, de préférence au milieu, face à la scène. Mais jamais au rez-de-chaussé.
Pourquoi? Parce que, sinon, on sera privé de la direction spectaculaire du Chef d'orchestre.

Avez-vous déjà regardé un chef d’orchestre diriger un orchestre devant vos yeux?
N'est-ce pas spectaculaire?

Il connaît, à quel puissance, de quel instrument sortira chaque note de chaque mélodie...
Il connaît l'envergure de son effet, quelles émotions suscitées, combien de secondes cela va durer...

Tout simplement, époustouflant.

C'est injuste ! Tous les classiques sont en Italien.

Qu'est-ce qu'ils ont de la chance ces Italiens ! Puisque pratiquement tous les classiques sont en Italien, eux ils n'ont aucun problème pour suivre les opéras.
Bon, heureusement qu'il y a un sous-titrage projeté sur le mur. On profite des racines des mots pour suivre plus ou moins ce qui se passe, qui est le gentil, qui est le méchant...

Cela dure au moins 4h. En fait l'opéra c'est le cinéma d'une époque. 

Certes, c'est un loisir de luxe.
Vu le nombre d'artiste sur scène y compris les musiciens dans l'orchestre, cela mérite complètement le prix.
En plus, même si vous acceptez payer cette somme, vous aurez de le chance si vous trouvez des places dans l'année en cours...








La galanterie existe toujours. J'en ai été témoin en Italie.

On arrive à notre loge au balcon. Comme on a improvisé cet événement à la dernière minute, nos places ne sont pas terribles. Mais ce n'est pas grave, nous sommes contents.

Il y a 3 chaises au premier rang sur lesquelles 3 Italiens d'environ 70-75 ans (un couple et un monsieur seul) sont assis, et puis deux chaises derrières eux, qui sont manifestement les nôtres.

Comme on n'est pas face à la scène, on n'arrive pas à bien voir assis, donc on se met debout.

Juste à ce moment là, le monsieur Italien seul s'est levé immédiatement et il m'a élégamment proposé sa place.

Bien entendu j'ai tout de suite refusé. Il a insisté, il a même énormément insisté, comme si il n'y avait pas d'option.

Je me suis rendue compte qu'il ne s'agissait pas de moi, ni de lieu.
Cet homme galant à l'ancienne, ne pouvait tout simplement pas continuer à s’asseoir tandis qu'il y avait une dame debout juste à côté de lui...

Mal à l'aise, je prends sa place et je m’assoie. Oui, je vois très bien, mais je ne suis pas confortable avec la situation. Il est petit, il est vieux et il est debout...

Alors que moi je suis jeune, je suis sportive...
Rester debout des heures et des heures ne me dérange absolument pas. Même si la situation était à l'envers, je pense que je lui aurais proposé ma place exactement pour ces raisons. Bref...

Je remercie encore une fois à ce monsieur pour sa galanterie inhabituelle.





























NAPLES: L'enfant rebelle de l'Italie


mardi 21 janvier 2014

L'épatant visage de Naples.

J'adore les villes dont les rues communiquent facilement.
Les rues se connectent entre elles comme si elles connaissent votre chemin, où est-ce que vous souhaitez vous rendre. Elles vous offrent un itinéraire le plus simple possible. Comme si elles vous portent et vous déposent à votre destination finale.
J'aime beaucoup les villes qu'on peut visiter à pied, sans les moyens de transports qui, la plupart du temps nous prive de voir la ville à l'extérieur.
J'aime visiter une ville comme un musée de plein air.

A Naples, j'ai l'impression de glisser dans la ville tellement c'est facile d'accès partout.

Avant de venir à Naples j'ai entendu pleine de chose à son propos. Il y avait deux choses dont sans exception tout le monde parlait : sale et "il faut se méfier".
Cela peut être de faux clichés mais il faut également prendre en considération les clichés. Un, parce que cela peut nous faciliter la vie et fait gagner du temps.
Deux, parce que l'avis commun déduit de l'expérience de nombreuses personnes est précieux.

Il faut être à l'écoute des aprioris mais ne jamais se faire son propre opinion sans expérience personnel.

D'après mon expérience je suis tout à fait d'accord que c'est une ville sale, même avec des côtés en ruine, des parapluies cassés jetés en plein milieu de la rue...

En revanche, en aucun moment de notre voyage on s'est senti en danger ou dans l'insécurité.
Donc, personnellement, je ne pourrai pas confirmer ce visage de Naples.

On traverse le port de Naples. Selon ce que j'ai lu, le port de Naples est l'un des ports les plus importants de l'Europe concernant la fréquentation. Néanmoins, en décembre, nous on n'a pas vraiment senti ce trafic.

Suite à une excellente pause de pizza, on se met à explorer une autre partie de la ville.

CASTEL NUOVO

Juste à côté du port, dans le croisement de la partie animée de la ville, réside une magnifique forteresse du moyen âge qui domine la ville.
Style baroque, en 1279, deux architectes Français ont réalisé la construction de cette forteresse.
Lorsque la ville est éclairée le soir et habille la forteresse avec la lumière, c'est fantastique à voir.



On tourne à droite. Cette partie de la ville est extrêmement peuplée, festive et joyeuse.
Surtout un samedi soir. Encore plus au cours de la période de Noël. C'est juste fabuleux...

GALERIA UMBERTO 1°

Ce centre commercial qui engendre notre émerveillement dès qu'on y entre, a été fondé en 1887 afin de réunir le peuple autour du shopping, de la socialisation et du divertissement.
Encore aujourd'hui Galeria Umberto sert à la même cause.
A l'intérieur, Galeria Umberto nous fascine avec son très haut plafond.
Nous avons un torticolis en cherchant à graver dans notre mémoire toute cette beauté magnifique.




PLACE PLEBISCITO

Située au cœur de la ville, cette place majestueuse a toujours été la place la plus importante de Naples, dans n'importe quelle période de l'histoire. Et encore aujourd'hui...

Puisque la place contenait le Palais Royal, jusqu'en 1860 la place s'appelait la Place Royale.
Son nom actuel est l'issu du plébiscite de 2 octobre 1860, dans le cadre de l'unification Italienne.




























Basilica di San Francesca di Paola et le Palais Royale se trouvent face à face dans la place Plébiscite.

PALAZZO REALE / Palais Royale

Samedi après-midi on se laisse immédiatement couler dans la profondeur de l'histoire du Palais Royal.




























Le Basilica di San Francesa di Paola, de style néoclassique, est juste an face du Palais Royal. Donc, le meilleur endroit pour apprécier cette beauté est le Palais Royale qui offre une panoramique unique du basilique.

Lors de notre visite on tombe sur le théâtre du Roi qui fonctionne toujours comme une salle de spectacle.
 



























Je suis toujours impressionnée par la taille des grandes salles de réception dans ce genre d'endroit.
Hélas, je me demande à ça sert cette taille? Est-ce qu'ils arrivent vraiment à remplir toute la salle ou c'est juste une question de prestige, étant le Roi c'est moi qui possède la plus grande salle de spectacle?
De même avec les maisons et les voitures de la société dans laquelle on vit.























































BASILICA di SAN FRANCESCA di PAOLA

Lorsqu'on est sur la place Plébiscite, on a l'impression que ces deux architectures sublimes se lancent un défit: Quel édifice est le plus éblouissant?

On y entre. Oups il y a un mariage. On ne fait pas de tour, bien entendu, on essaye d'apprécier l'intérieur de la basilique depuis la porte d'entrée.




























Quand on sort, on se laisse entraîner dans les bras de la rue Chiaia, une des rues la plus animée de Naples. Elle nous guide et elle nous propose pleins d'autres options avec ses petites rue qui s'entrecroisent.

A partir de là, on se perd... On s'arrête devant chaque magasin qui nous attire, on se jette dans chaque petite rue qui nous appelle...
On essaye des guitares, on regarde les vitrines, on prend des idées du style Italien, on apprécie la foule, tout simplement on est heureux...



Dès lors qu'on se rend compte qu'on se dirige ver la rue Vomero, le quartier le plus chic de Naples. On pourrait aller monter jusqu'à Sant'Elmo...

Puis on fait un demi tour. Il y a encore tant de chose à voir et à faire par là...

En plus, nous avons réussit à voir le nord et le sud de la ville dans la même journée avec des visites approfondies...

Là, je pense que nous avons bien mérité un verre au légendaire café GAMBRINUS.

GAMBRINUS

Impossible de passer inaperçu ce fameux bar antique dans l'angle des rues animées du quartier.
Antique. Mythique. Esthétique. Fantastique...
Le décor est vraiment extraordinaire.
Selon ce que j'ai entendu, ici, il faut absolument goûter les pâtisseries Italiennes avec un bon café.
Par contre, il est presque 19h, ceci dit c'est l'heure d'un petit apéritif avant le dîner. Je n'ai pas envie d'une tasse de café, à l'instant je rêve juste d'une coupe...
Pour rester dans l'esprit Italien, on commande deux Proseccos que j'adore.

(Je remercie à mes très chers amis Stefano et François qui m'ont fait découvrir Prosecco pour la première fois, à Paris, il y a des années)

TEATRO di SAN CARLO > l'article à venir...

Ce n'était pas prévu...
Nous n'avions même pas une tenue vestimentaire appropriée dans notre valise...

Malgré tout, c'est totalement nous: la spontanéité...
Chose la plus excitante dans la vie, ce n'est pas de se rendre aux événements spontanés de la vie?

Soudain..
Nous avons remarqué que nous tenions des billets pour la répétition finale de l'opéra AIDA dans la fameuse, dans l'épatant théâtre, TEATRO di SAN CARLO.


NAPLES: L'enfant rebelle de l'Italie

dimanche 19 janvier 2014

NAPLES: L'enfant rebelle de l'Italie


"Vois Naples et puis meurs." Goethe

On cherchait une nouvelle destination, une ville intéressante et facile à visiter, une ville romantique, pas de métropole, de préférence dotée de petites rues étroites médiévales,
une ville avec un climat agréable même en plein hiver : Naples est un excellent compromis.

On arrive à Naples vers 10h. Si on pouvait dormir un tout petit peu dans l'avion c'aurait été idéal mais impossible ! On confirme encore une fois que les Italiens sont vraiment très bruyants.
D'ailleurs, dès qu'on arrive en ville, lorsqu'on imite la façon dont ils parlaient pendant tout le trajet, une dame Italienne assez âgée s'approche de nous et puis nous demande où se trouve la poste (!).

Neapolis > Naples : Une colonie grecque
 
A Naples, on sent une personnalité qui fonctionne toujours à l'ancienne.
Des bâtiments en ruine, pas soigneusement entretenus, le linge tendu aux balcons, malgré la présence de grandes surfaces l'épicerie du quartier qui survit en bas des immeubles, des enfants qui jouent en plein milieu de la rue, comme dans notre enfance, tout est à l'ancienne...

De l'autre côté, Naples a un autre visage, un caractère d'une grande ville, d'un métropole.

Toutefois, on dirait qu'elle résiste pour ne pas vraiment devenir une métropole...
Naples choisit de vivre au jour le jour, comme elle le sent, sans suivre les règles d'une grande ville.

Naples, c'est comme l'enfant rebelle de l'Italie.

Via S. Biagio dei Librai: Crèche de Noël Napolitaine

Cette période de l'année est très sollicitée par des touristes Italiens, car cette fameuse rue, Via S Biagio dei Librai est réputée par ses marchands de santons pour la période de Noel.





Notre hôtel Palazzo Documani est au coeur de la ville historique.
Une chose fascinante à Naples, ce sont ses belles et gigantesques places Napolitaines.

Comme c'est une ville médiévale, parfois la ville nous coince dans ses petites rues étroites. Difficile de s'y déplacer. Parfois, elle offre une grande place pour nous faire respirer, comme si elle cherche à se faire pardonner pour la manque de place dans ses petites rues.

Ce sont les couleurs qui donnent un air mélancolique à Naples?

Je ne sais jamais quelles sont mes opinions exactes sur un sujet jusqu'à ce que je le rédige.
Il y avait quelque chose qui me rendait paisible et heureuse dans cette ville, néanmoins je ne savais pas ce que c'était...
Maintenant que je le rédige je le sais: Les couleurs de la ville.

La ville est comme si on l'a peint en rouge et jaune.

La magnifique harmonie du rouge et du jaune...

Le rouge, qu'est-ce que tu es passionné? Tu brûles partout tu traverses...
Le jaune, qu'est-ce que tu es calme et équilibré? Une personnalité forte sans ego...

Certaines couleurs ont un pouvoir; un pouvoir de susciter des émotions puissantes. Ces couleurs s'infusent tellement dans notre inconscience qu'on finisse par aimer cette chose de ces couleurs.

La parfaite équilibre de rouge et jaune me rappelle cela.

Tandis que le rouge est fort, agressif, passionné, capable de nous dominer, difficile à dompter, à contrôler; le jaune tout passif, calme, un état d'esprit, se laisse aller s'effacer par le rouge.
Il équilibre l'ego du rouge. Cette attitude met en avant sa propre valeur.
Et cette harmonie donne un festin aux yeux. En tout cas, aux miens...








































































Lorsque nous sommes en plein centre de la ville bruyante, on tombe en permanence sur un très
vieux bâtiment avec une superbe cour à l'intérieur. Tout d'un coup, on se sent isolé des mouvements et du bruit.




















































En 1943, lors de la seconde guerre mondiale, Naples est la ville la plus bombardée de l'Italie.
Malgré cela, on a l'impression que la ville a bien résisté, on dirait qu'aucune pierre n'a bougé.

On dirait que Naples reste toujours une ville médiévale avec tous ses aspects.
Les bâtiments en plein centre de la ville sont en mauvais état, ils ne sont même pas rafraîchis depuis, je dirais, des siècles...
Puisqu'ils continuent à exister dans cet état, on dirait qu'il n'y a aucune amende imposée par la mairie d'avoir abîmé la beauté, l'image et la personnalité de la ville. 






























Comment on connaît les Italiens? : Ils ne s’arrêtent jamais pour nous laisser le passage.  

On est devant un passage piétons. On attend, on attend, on attend.... non ils ne s'arrêtent pas.
On se demande désespérément: "Ils ne vont jamais nous laisser passer n'est-ce pas?" "Je ne crois pas."
D'ailleurs on remarque une chose, il n'y a personne sauf nous qui cherche à traverser la route sur un passage piétons.

Les conducteurs Italiens sont plutôt dans cet état d'esprit: Ce sera pas moi qui perdrai du temps en les laissant passer, je me dépêche, c'est le problème de la voiture suivante maintenant, non ce sera pas moi, non ce sera pas moi, ce sera pas moi...

Nous avons même vu une voiture qui ne laissait pas passer un grand bus. Il est d'accord avec l'idée que le bus peut bloquer tout le trafic plutôt que de perde une seconde.

On se jette dans le passage de piétons en faisant un signe de "Stop" avec nos mains. Sinon, impossible.

Cette fois-ci on se débrouille, mais c'est épuisant.
Chaque fois c'est la même histoire, chaque fois c'est la même bataille...
C'est la même panique qu'ils vivent, non ce sera pas moi qui s'arrête, non ce sera pas moi, c'est le problème de la voiture suivante pas la mienne...

Enfin une pause pizza.

En suivant les conseils de mes chers amis Emilia et Paolo, on se dirige vers la Rue dei Tribunali où se trouvent les meilleures pizzerias de la ville. Notamment une pizzeria nommée SORBILLO
On monte la Rue Toledo, on traverse la fameuse Place Bellini et hop on y arrive.

Non mais j'hallucine.... Il y a du monde devant Sorbillo, au moins 50 personnes en attente, en plus il commence tout just à pleuvoir. Malgré cela les gens ne bougent pas, ils attendent.
 
 Non mais, ça va pas la tête, c'est juste un morceau de pizza, à manger debout en plus...
(Apparemment les Italiens ne sont pas d'accord, il y a un morceau de pizza, un morceau de pizza hein! )

Bon, mais nous on n'a pas cette patience d'attendre une heure pour une pizza. On cherche un autre resto sur la même rue. Et on le trouve en suivant une dame Italienne qui venait d'acheter des pizzas à emporter.
On lui demande immédiatement: "Où est-ce que vous avez acheté les pizzas?" Ohhhh enfin...


En sortant de la pizzeria, on visite une des cathédrales le plus réputé: Gesù Nuovo
A l'intérieur il y a la statue d'un médecin qui a été récemment béatifié.
Les murs extérieurs du cathédrale sont spéciaux aussi, comme s'ils étaient conçus pour se protéger en cas de guerre.




































L'épatant visage de Naples